Biographie                         

Didier Jourdy est né à Dole en 1949. Très jeune, dans un entourage favorable (sa mère est graveur sur bois, son grand-père, bon peintre amateur) il montre un intérêt croissant pour les activités artistiques. Il lit beaucoup ; mais l'école l'ennuie. A quinze ans, sa décision est prise, il sera peintre.

Après avoir suivi les cours de l'école municipale des beaux-arts de Dole, il entre aux beaux-arts de Besançon d'où il sortira fortement impressionné par l'enseignement de Jean Ricardon. Les nécessités de la vie le contraignent à exercer le métier de graveur sur pierre, tout en peignant de manière épisodique. Durant ces années, face à une inaptitude et une souffrance grandissante dans une vie trop stressante, il garde
en mémoire le bonheur de créer.
En 1990, il ressent comme un choc, un déplacement sur la côte normande. Le travail de la mer sur les falaises du Pays de Caux le fascine et le ramène à celui du peintre.
Plus que jamais «il sera peintre».

Il étale sur la toile de larges bandes horizontales qu'il lave, ponce, recharge de matière et d'ondulations. Ces horizontales symbolisent les strates constitutives des falaises, les verticales qu'il leur adjoint les éboulements, les percées alluviales.

En 1996 la mort de ses parents le ramène dans la vieille maison de famille de Dole. Les lieux sont remplis de quelques générations d'archives (lettres, livres de comptes, de recettes de cuisine, de cahiers d'écolier, de papiers buvard tachés, de rouleaux de papiers peints, de photos, de graphiques divers etc.).

Très vite, l'esthétique de ces papiers l'inspire. Il y voit ce qui va devenir sa principale matière première, inépuisable de surcroît. Il les maroufle sur la toile de manière plus ou moins ordonnée. Vient alors le travail du peintre : la sur-écriture dans un souci d'ordre et de respect de l'existant en
concomitance avec le jeu, la règle, l'introduction du hasard dans un cadre systématique ; la tache et toujours ces lignes horizontales parallèles.

Le ponçage qui aplanit et qui ressuscite les strates disparues. Le chaos et l'ordre dans un incessant aller-retour.Plus récemment, il enrichit ses collages de papiers trouvés au hasard de promenades, tels que déchets d'emballages divers détrempés par la pluie, et qui ont gardé l'empreinte des passants et des voitures.
L'esthétisme, voire la beauté, voire la perfection restent l'objectif, mais n'en sont pas moins inaccessibles car tout est en perpétuel recommencement : les toiles s'exposent, parfois sont vendues en l'état, d'autres se reposent dans un coin de l'atelier souvent de longues années avant de revenir sur le chevalet.

Expositions personnelles ou collectives : à Saint-Étienne, Colmar,Paris, Bruxelles, Bruges, Troyes, Aix-en-Provence, Dole, Lons-le-Saunier, Besançon, Strasbourg (St'art 99), Pontarlier (salon des Annonciades). Participe depuis
2005 à la Biennale des arts plastiques en Franche-Comté à Besançon.
 


Principales expositions

2015

2014

2013

 

2012

2011

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004

2002

2000

1999